Dans certaines de mes compositions, je cherche toujours à mettre la terre à l’épreuve ce, afin de mieux connaître ses limites, surtout en travaillant l’eau. Aussi, pour se faire, je ne pouvais pas choisir meilleur sujet que ce menaçant crocodile que j’ai appelé les dents du fleuve. L’accent a été mis aussi bien sur la puissance de la mâchoire et que sur les éclaboussures de l’eau pour bien lui donner l’impression qu’il surgit du fond des eaux. L’animal a été sculpté dans une terre noire à chamotte moyenne (des particules de terre cuite qui augmentent la solidité de la pièce). J’aurais pu très bien ne pas la patiner et seulement la lustrer à la cire d’abeille, la couleur de l’argile noire étant en soit déjà magnifique. Cependant, j’ai préféré opter pour une patine composée de pigments rouge, vert, orange et terre brûlée, créant ainsi un effet de structure assez particulier pour bien faire ressortir le côté insaisissable de mes dents du fleuve.

Ajouté le 26 févr. 2023

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